MURS DE PIERRE SÈCHE
On nomme « pierre sèche » la technique qui permet de bâtir des ouvrages (murs, arcs, voûtes) uniquement avec des pierres, sans avoir recours à un mortier liant. La cohérence de la maçonnerie repose uniquement sur une juste organisation des pierres entre elles ce qui nécessite une rigueur de mise en œuvre.
Une collaboration étroite entre ingénieurs et artisans a permis d’effectuer des tests de résistance à la poussée sur des murs de soutènement expérimentaux. Les résultats des analyses ont permis d’établir des abaques de dimensionnement et d’établir une méthodologie de la mise en œuvre consignée dans un ouvrage technique de référence: le Guide de Bonnes Pratiques.
Les murs de pierre sèche mettent en œuvre un matériau naturel non transformé, local, ré-employable, à l’empreinte carbone faible. Ils sont drainants, luttant ainsi contre l’érosion des sols. La structuration de la filière professionnelle de la construction en pierre sèche est soutenue par le Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable à travers la Fédération Française des Professionnels de la Pierre Sèche.
Le savoir faire du murailler est maintenant validé par un Certificat de Qualification Professionnel.
COUVERTURES DE LAUZES
Les couvertures de lauzes sont typiques de la Bourgogne calcaire où elles sont appelées « laves « . L’étymologie vient probablement du verbe » lever « , déformé oralement en » laver « , car la pierre calcaire disposée en fines strates était détachée à l’aide d’un levier. Ainsi s’exprimait le patois bourguignon: « J’ lave la piarre » pour « Je lève de la pierre « .
Les laves sont issues de fines stratifications du substrat rocheux. Elles sont sélectionnées pour leur qualité non gélive. Chaque lave est taillée (à la main afin de tester sa résistance) sur au moins 3 cotés et possède une forme particulière suivant sa place sur le toit (en gouttière, en rive, en faîtière,…)
Emblématique d’un patrimoine bâti rural, elle est le fruit d’un savoir-faire peu répandu.
Nous réalisons la réfection de couvertures en laves du petit patrimoine rural : les porches, fours à pain, sources abritées, puits, cadoles, avec des laves neuves ou de réemploi.
PAVAGE et CALLADE
Depuis l’Antiquité, le pavage des voies de circulation a toujours constitué une part importante de l’activité lithique.
Le sous-sol bourguignon offre des roches dures (calcaires, grès, granites) qui s’utilisent pour la réalisation de surfaces extérieures.